jeu d'ombre et lumière

Les écuries étaient baignées par un soleil presque caniculaire.Le blond de la paille ressortait avec une intensité tout autre et on pouvait facilement observer la poussière stagner et voleter dans l'air.Depuis combien de temps était-elle là, personne ne le savait même pas elle.Sans doute dès le matin.Tout était si calme ici, ce silence était la seule chose que Talhi désirait pour le moment.Son corps reposait tout contre un carré de foin.L'odeur qui s'en dégageait lui rappelait sa campagne natale, ses champs, ses prairies, ses forêts...
Un lourd après-midi trouva la jeune femme endormit,elle se réveilla à demi, la chaleur donnait à toute chose de la lourdeur, une espèce de somnolance involontaire.
Ses yeux bleus ciel rencontrèrent un regard d'un noir pétillant.L'étalon la fixait étrangement, et pour Talhi, très désagréablement.La jeune femme se leva, campa les mains sur ses hanches.
Le cheval hennit, la provoquait-il?
Un demi-sourire se dessina sur les lèvres carmins de Talhi et elle s'approcha de l'étalon d'un noir ébène.

Françoise était partie par cette chaude journée d'été dans les écuries pour monter son cheval et oublier le reste.Bien que cela ne convenait pas à son rang,elle se sentait bien avec les chevaux,surtout le sien.C'était un cheval bai brun,très beau,qu'elle aimait seller et monter.
Elle était une excellente cavalière pour monter en amazone.Elle s'approcha de son box et elle entendit un bruit derrière elle,elle se retourna et vit une jeune femme,face à un cheval et lui souriant.
Fort curieuse,Françoise s'approcha pour faire connaissance,et dit à la jeune femme:
-C'est un magnifique étalon que vous avez là,Je suis Françoise d'Aubigné et vous ?comment vous nommez vous?,Demanda Françoise.

Intégré(e) Nombre de messages : 25 Age : 38 Date d'inscription : 24/06/2008

Athénaïs, après avoir fait amener ses affaires dans ses appartements, décida d'aller aux écuries. peut-être y trouverait-elle Louis? lui qui aimait tant ses chevaux... Elle alla donc trouver son étalon favorit, espérant que Louis viendrait le monter peu après. Arrivée à l'écurie, elle se dirigea vers le box du beau cheval blanc de Louis. Elle ne vit pas les deux jeunes femmes qui étaient à l'autre bout de l'écurie. Elle s'approcha du beau cheval et lui caressa les naseaux. La bête la reconnut et s'approcha doucement d'elle. Athénaïs lui sourit, et lui chanta une chanson en latin que Louis et elle avaient l'habitude de fredonner ensemble.

Françoise entendit une douce voix chanter unechanson en latin sans doute elle s'approcha et dit en reconnaissant Athénais:

-Tiens bonjour Athénais ,je venais justement de voir Talhi!Quel étrange coincidence!
Elle la regarda et comprit puis sourit d'un sourire malicieux que personne ne lui connaissais:
-Est ce que ça va?Je vois que je vous dérange ma chère?

La jeune femme restait à l'écart, elle se méfiait de ces deux femmes.Elles les trouvaient trop...trop c'est tout, un-je-ne-sais-quoi.
Avançant sa main pour caresser l'animal, celui-ci se recula au fond du box, un test? Il la regardait toujours de ses yeux si étranges qu'ils paraissent presque humains.Pouvait-il comprendre ce que la jeune femme ressentait?
La jeune femme eut une moue enfantine et haussa les épaules, elle lui murmura doucement:

-Très bien, si tu ne veux pas approcher!

Elle lui tourna le dos et s'appuya sur la porte en bois.Son regard fut attiré par la conversation des autres personnes présentes, et presque malgrés elle, Talhi entendit la douce chanson d'Athénaïs.
Soudain, un souffle chaud au creux de son cou la fit se retourner derechef.La joie remplaça la stupeur, l'étalon aux accents ténébreux souffla une nouvelle fois des naseaux.

Françoise se tut un instant,et se dirigea vers le box de son cheval pour le brosser et le caresser.A son approche son cheval hennit et elle eut l'impression qu'il lui souriait elle lui murmura avec tendresse:
-Bonjour Amon,comment ça va ce matin?Viens un peu par là que je m'occupe de toi.
Malgré son nouveau mode de vie,elle avait gardé plusieur de ses manières de fille du peuple.Elle le brossa doucement et le cajola longuement puis elle le sella et le monta pour aller le promener.
Elle le mena dans le grand pré puis à l'abri des regards,elle abondonna sa position d'amazone et le monta à califourchon.

Intégré(e) Nombre de messages : 25 Age : 38 Date d'inscription : 24/06/2008

HJ: aaah j'avais posté et ça a pas marché! françoise, attends au moins ma réponse avant de partir mdr

Athénaïs fut interrompue dans sa chanson par la voix de Françoise qui la salua. Elle se tourna alors vers elle, laissant toujours une main sur l'encolure du royal étalon. Elle sourit à son amie.

-oh bonjour Françoise! comment allez-vous? Non vous ne me dérangez guère le moins du monde... je venais voir Prince... Dieu que cette bête est belle! Elle n'a pas changé!

Elle regarda de nouveau l'animal, s'adressant toujours à Françoise.

-QUi dites-vous que vous avez vu?

Françoise sourit doucement puis caressa le beau cheval à la belle crinière blanche et dit à Athénais:

-J'avais seulement dit que j'avais vu Talhi de Beauregard tout à l'heure,c'est vrai vous avez raison cette bête est splendide.
Veuillez m'excusez je vais allez voir mon étalon .
Voulez vous m'accompagner le voir maintenant Athénais ou préfèrez vous restez avec Prince?

Intégré(e) Nombre de messages : 25 Age : 38 Date d'inscription : 24/06/2008

Athénaïs ne quittait pas la bête du regard, captivée par ses yeux.

-Non, je vous rejoindrai plus tard...

Elle caressa l'animal tout en rêvassant. Elle lui murmura à l'oreille.

-Est-ce que ton maitre va venir aujourd'hui?

Elle ouvrit la porte du box, et laissa glisser sa main le long du dos de l'animal, qui sembalit apprécier. Elle reprit alors sa chansonnette

Très bien alors à tout à l'heure,Athénais!
Françoise se tut un instant,et se dirigea vers le box de son cheval pour le brosser et le caresser.A son approche son cheval hennit et elle eut l'impression qu'il lui souriait elle lui murmura avec tendresse:
-Bonjour Amon,comment ça va ce matin?Viens un peu par là que je m'occupe de toi.
Malgré son nouveau mode de vie,elle avait gardé plusieur de ses manières de fille du peuple.Elle le brossa doucement et le cajola longuement puis elle le sella et le monta pour aller le promener.
Elle le mena dans le grand pré puis à l'abri des regards,elle abondonna sa position d'amazone et le monta à califourchon.

Les bras croisés sur sa poitrine, Talhi s'appuyait avec nonchalance contre la palissade.Aucune des deux n'avaient fait attention à elle. Et c'était très bien ainsi.Les quelques mots qu'elles avaient échangé lui avait paru si anodins, si papotages si communs à la Cour.La jeune femme soupira, derrière elle l'étalon fit de même en bronchant de nouveau.Talhi se retourna, quel étrange animal.Elle pencha la tête sur le côté, comme si sa vision des choses pouvait changé suivant le sens de rotation.Le cheval racla le sol de son sabot avant de secouer sa tête sur le côté.
Sa robe semblait avoir été lustrée chaque jour avec un soin tout particulier et Talhi se prit à penser à sa cavalière, ou son cavalier. La chance de pouvoir passer quelques instants avec cet étalon si particulier, si charismatique.

*Juste un emprunt, il étouffe ici.*

La jeune femme débattait en elle-même.Elle lui parla doucement et l'étalon s'avança, comme pour écouter ses confidences.Elle posa sa main sur le côté de sa tête et le caressa doucement.Il se dégagea de son étreinte.Talhi fronça les sourcils:

- Tu es tellement...différent.

L'étalon tourna dans son box, avant d'émettre un hennissement qui ressemblait à s'y méprendre à un rire.
Talhi fit la moue:

-Tu te moques de moi c'est ça, je parie que tu t'ennuie ici.
La jeune femme ouvrit la porte, et l'entrebailla, laissant un espace assez large pour le laisser passer.Ce geste, elle ne devrait jamais le regréter quelle qu'en soit les conséquences.
L'étalon noir plongea ses yeux dans les cieux bleus de la jeune femme, il fit un pas, s'arrêta.En fit un second, se stoppa également.Il refit ce même manège jusqu'au seuil de son box.
Talhi se retrouva si proche de lui qu'elle put alors évaluer la vraie grandeur de l'animal.Sa majesté était sans égale simplement parce qu'il portait en lui ses traits sauvages qui ne feront jamais de vous un animal de compagnie que l'on peut caresser à loisir.Il y avait dans ces yeux ce quelque chose qui vous rend libre à jamais, quelque soit les fers avec lequels on vous emprisone.
Talhi resta immobile devant lui, lui devant elle. Ils se soupesaient du regard, évaluaient, cherchaient.
L'esquisse d'un sourire naquit sur leur visage.La jeune femme posa sa main sur le flanc de l'animal, il broncha mais n'essaya pas de se dégager.
Talhi ne voulut pas le monter, il eut été inutile.Il y a tant de choses que l'on peut voir lorsqu'on se trouve tout les deux à terre.
Talhi sortit du côté opposé à Athénaïs pour ne pas la déranger et passa la lourde porte de bois, qui se referma sans bruit. Le rai de lumière s'évanouissant avec eux.

Intégré(e) Nombre de messages : 25 Age : 38 Date d'inscription : 24/06/2008

Athénaïs, qui n'avait pas encore vu Tahli, entendit le bruit de la lourde porte à l"opposé de l'écurie. Curieuse, elle pencha la tête par la fenêtre du box dans lequel elle était pour voir. Elle eut juste le temps de voir la porte se refermer.
Elle tourna la tête vers le bel étalon blanc et lui sourit.

-Que tu es beau... tu veux sortir un peu toi aussi?

Le cheval s'agitait à force de rester enfermé. Athénaïs décida de lui octroyer un peu de liberté. Elle lui passa un licol, Louis lui avait appris comment faire, lui qui aimait tant les chevaux. Ensuite, elle ouvrit la porte du box et entraina doucement le cheval vers l'extérieur, ce dernier la suivant docilement.

Françoise chevaucha librement face au vent,puis ne supportant plus sa coiffure,elle lacha ses cheveux,qui volèrent librement derrière elle.
Après avoir longuement galopé,elle descendit de cheval,et heureuse,elle se mit à tourner sur elle même jusqu'à ce que ,étourdie,elle s'affala dans l'herbe et ferma les yeux.
Elle s'amusa à reconnaitre les différents parfums de fleurs et herbes,puis épuisée,elle enleva ses chaussures et se mit à marcher pieds nus.
**Je suis une pauvre folle qui redécouvre les plaisirs de la petite vie**,pensa t elle.
Puis elle se secoua la tête et pensa à haute voix:
Je préfère une vie campagnarde à cette vie trop bien reglée!
Françoise s'approcha de son magnifique cheval et le caressa.
Elle le regarda et lui murmura:
Mon bel Apollon,toi au moins tu me comprends..
Il hennit comme pour la rassurer,et en l'entendant ainsi elle lui sourit puis s'affala sur l'herbe et ferma les yeux..

Un tourbillon noir passa devant elle, la jeune femme se recula vivement.A la sortie des écuries, l'étalon avait accéléré l'allure avant de partir dans un galop puissant et rapide.Talhi se mordit les lèvres, elle le vit dévaller la pente et sa silhouette disparut entre le creux de la vallée.
Levant les yeux au ciel, la jeune femme remercia le ciel de ne pas lui avoir fait porter une robe trop lourde. Elle avait décidé le matin de partir au village et sa tenue était à peine celle d'une paysanne.A peine freinée donc par le tissu léger, Talhi courrut et passa la colline à son tour.Quelle ne fut pas sa surprise de voir l'étalon, à moitié allongé dans l'herbe grasse.Il ne semblait pas la voir, comme si elle n'était que fourmi dans ce paysage.Talhi finit de traverser les quelques mètres qui la séparaient du cheval et vint s'assoir à genoux devant lui.L'étalon tourna la tête vers elle, se rapprocha en jouant des omoplates.
La jeune femme sourit et caressa légèrement sa tête de son index.Le cheval hennit et souffla brusquement, une mèche de sa crinière retombant sur ses yeux.
Il fut un temps où la jeune femme roulait dans les herbes hautes sans que rien ne l'en empêche, ce temps là semblait n'avoir jamais disparu.La jeune femme souffla à son tour sur les naseaux qui bascula sur le côté.
Le jeu continua ainsi, mutuelle connaissance de l'autre.Chacun se cherchant, la lourde après-midi les trouva tout deux endormis l'un contre l'autre sous un chêne au feuillage ombragée.
Les ombres jouaient sur le visage de la jeune femme, les feuilles glissèrent dans un bruissement léger.La robe noire ébène de l'étalon contrastant avec la blancheur de celle de Talhi. Et pourtant...ils étaient bien plus ressemblant qu'on ne pouvait le croire.